Le blogue

Biodégradable en 2017

Biodégradable : Les changements pour la nouvelle année

SavonEve a eut une superbe année.
Non seulement nous avons savonné des centaines de personnes, mais nous avons eut le temps de développer plusieurs nouveaux produits. Nous gardons pour l’instant les produits en développement top secret – sauf le revitalisant dont je parle dans le blogue.

Pour l’an prochain, nous accentuons notre virage vert. Savoneve a toujours  fait des démarches pour offrir des produits naturels et écologiques. Récemment, nous avons redoublé nos efforts afin d’améliorer les emballages, qui étaient uniquement recyclables.

Pour 2017, les savons seront maintenant enveloppés dans du film entièrement biodégradable en 3 à 5 ans. Nous profitons aussi de notre estampe pour réduire le papier impliqué dans chaque savon. Nos étiquettes sont moins nombreuses et plus petites, afin de vous informer au maximum et de réduire les emballage au minimum.

Notre second nouveau changement concerne les beurres et les exfoliants. Actuellement, ils sont emballés dans des pots de verre – recyclables. Dans les prochaines semaines, vous les retrouverez dans des emballages de carton biodégradable ! Notre papier aura un fini glacé afin de bien protéger les crèmes et les pots seront scellés non pas sous vide comme à notre habitude, mais par une bande de film rétréciçant biodégradable.

 

Tous les produits que vous aimez, maintenant avec une plus petite emprunte sur la planète !

Merci de votre soutien, rien n’aurait été possible sans nos fidèles clients

 

Il ne restera qu’un bémol : notre nouvel emballage sera-t-il adéquat pour les exfoliants au sucre qui vont sous la douche?  Le carton sera-t-il assez résistant à l’eau ?  Il faudra quelques test. Il est donc possible que les exfoliants demeurent dans l’emballage de verre le temps de trouver une autre solution – si c’est possible bien sur.

Eve

Les revitalisants, mise à jour

Le revitalisant en barre, partie 2

Actuellement, je travaille sur une barre revitalisante à la demande d’une cliente.

C’est toujours un cauchemar, mais on se rapproche. J’ai eut des journée de cheveux sec, de cheveux gras, de cheveux qui se sépare en mèches, etc.

 

La première recette n’avait pas été un succès. Elle laissait trop de produit sur le cheveux et se rinçait très mal.

beurre de cacao, beurre de Karité, Huile de noix de coco (ces trois ingrédients sont solides), avec un peu d’huile d’amande, de la protéine de soie et de la vitamine E et de la cire d’abeille.

 

Avant de faire des changements, j’ai testé les produits à part. J’ai entre autre découvert que le beurre de cacao fait un cheveu très droit (donc super pour les soins lissants)

 

Une fois les produits testés, j’ai refait une recette, en modifiant les quantités, mais en conservant les mêmes ingrédients.  Un cheveu super nourrit, mais un peu gras. Le revitalisant, mis seulement sur les pointes donnait un bon résultat, à condition de l’utiliser 1 shampoing sur deux, donc on n’y était pas encore…

Après bien des frustrations, j’ai réfléchit. je me suis dit que mes beurres étaient probablement le problème car elles collent au cheveux. J’ai donc décidé de réduire le beure de karité et le beurre de cacao qui, je crois, colle aux cheveux pour augmenter le gel d’aloes et l’huile de noix de coco. Et je crois qu’on frôle le succès au niveau du cheveux…. MAIS là, le revitalisant est une boue semi solide qui se sépare….. ahhhhhhhh

 

Je crois qu’en le congelant…., mais bon, on s’approche !

 

L’achat écologique de l’année

L’achat écologique de l’année

Alors j’ai fait l’achat écologique de l’année (! c’est comme dans le titre!). Je le recommande à tous les savonniers.

Je me suis fait fabriquer une étampe avec mon logo. Comme je n’avais jamais acheté d’étampe, je ne savais pas trop si le prix en valait la chandelle, si j’allais m’en servir, si ça marcherais bien, Bref, plein d’incertitudes.

Et quelle joie, mon étampe est fantastique ! Elle est faite spécialement avec mon logo, que l’artisan a retravaillé  afin que ça soit plus lisible. Admirez plutôt !

 

L'étampe et une barre de sel Acqua Di Gio type
L’étampe et une barre de sel Acqua Di Gio type

Les étampes

Les étampes

 

L'etampe sur le savon de Noël Canne de bobon - qui était trop mou
L’etampe sur le savon de Noël Canne de bobon – qui était trop mou
La barre de sel - impression parfaite !
La barre de sel – impression parfaite !
Superbe étampe sur le savon de Noël à la Cannelle
Superbe étampe sur le savon de Noël à la Cannelle
L'étampe sur le savon Bermudes, un peu trop mou
L’étampe sur le savon Bermudes, un peu trop mou

 

Alors je dois encore développer mes talents pour savoir la bonne impression. Le savon doit être ni trop mou, ni trop dur…  Sur le savon le plus pâle, c’était trop mou, l’étampe a soulevé quelques morceaux. J’ai aussi essayé sur des savons trop secs, mais on ne voyait pas trop.

 

Pourquoi c’est écologique ?

Alors lorsque l’on fabrique un produit comme du savon, le nom du fabricant DOIT être inscrit sur le produit. Normalement, je mets une carte d’affaire avec chaque savon. Avec l’impression, je vais éliminer la carte d’affaire. Je devrai par contre ajouter une étiquette supplémentaire afin que les gens puissent me contacter.

Ça n’a pas l’air d’être un gros changement, mais en fait, c’est énorme ; vous achetez 10 savons, vous avez par défaut 10 carte d’affaire, une dans chaque savon. Là, vous aurez une carte dans votre sac. Bien sur, pour l’instant, il y aura encore des savons de l’ancienne génération, mais bientôt, vous n’en verrez plus !

 

Pour les curieux, voici où j’ai acheté mon étampe.

https://www.etsy.com/ca/shop/Digital2Cre8?ref=profile_shopicon

 

Les revitalisants – première étape

Le revitalisant en barre, 4 oct

Actuellement, je travaille sur une barre revitalisante à la demande d’une cliente.

Et c’est un cauchemar ! Mais heureusement, je n’en suis pas à ma première recette (pour ceux qui ont lu sur la création du shampoing).

Actuellement, je n’ai pas encore réussit. J’ai commencé par faire des recherches pour savoir ce que les autres qui fond des barres revitalisantes utilisent comme ingrédients. J’ai été bien déçue, la recherche a été ardue. Dès que je tombe sur un produit chimique ou animal, je passe. Et j’en ai passé des sites… Le problème c’est l’agent émulsifiant, ou un produit qui facilite le rinçage. Je comprend l’utilité de ses produits dans un revitalisant, mais je veux concevoir un revitalisant que n’importe qui peut fabriquer à la maison, qui ne contiendra aucun produit « chimique » et bien sur, pas de gras animal.

J’ai d’abord essayé l’une de mes premières recettes de crème à main, celles que j’ai trouvé trop grasses et dont  j’ai modifié la recette. Alors la texture crémeuse et le % d’huile d’olive ont été catastrophiques. Je n’ai pas aidé non plus, j’en ai mis partout sur mes cheveux – j’ai du reshampoiner…. (pas un verbe 😉 ). Au prochain shampoing, j’ai réessayé, mais cette fois en mettant seulement sur les pointes, mais il y en avait encore trop. Mon cheveux était lourd – mais super nourris.

J’ai voulu essayer quelque chose de plus ferme qui n’allait pas s’étendre dans le cheveu. J’ai opté pour un morceau de beurre de cacao. Le beurre de cacao est solide, se défait en éclats et fond au contact de la peau. J’ai donc essayé un morceau pur sur mes cheveux. Je pouvais plus facilement appliquer sur les pointes avec modération. J’ai fait une belle découverte : le beurre de cacao rend le cheveu hyper droit ! Cet ingrédient est maintenant approuvé dans la liste pour la barre revitalisante !

 

Première recette :

Mon idée actuelle : beurre de cacao, beurre de Karité, Huile de noix de coco (ces trois ingrédients sont solides), avec un peu d’huile d’amande, de la protéine de soie et de la vitamine E et de la cire d’abeille.

 

Je vous donnerai mes commentaires bientôt et les détails ; ce n’est pas bien utile de donner une recette qui ne marche pas bien!

*La couleur est là simplement pour démarquer la recette « 1 » des autres recettes

Barre de revitalisant
La première recette de revitalisant

 

Le savon jaune et le dioxyde de titane

10 septembre 2016

Alors le titre dit un peu tout ce dont je vais parler ce matin.

 

Savon jaune v.s. blanc

 

Certains ont sans doute remarqué que mes savons sont de couleur jaune crème alors qu’un savon commercial est d’un blanc immaculé.

Il y a deux explications à la couleur ; la couleur des ingrédients et l’ajout de dioxyde de titane au savon.

Mon principal ingrédient est l’huile d’olive, comme l’huile d’olive est jaune, le savon prend cette couleur. (Simple non)

Quoique certaines huiles et beures ont une couleur près du blanc et donnent des savons plus pâles, le savon « super blanc » est blanc grâce au dioxyde de titane.

Le dioxyde de titane est un minéral qui est utilisé dans plusieurs produits dont le savon, la peinture, les cosmétiques 🙁  et la crème solaire (entre autre parce qu’il offre une protection).

Malheureusement, le dioxyde de titane a été inscrit en 2006 comme un cancérigène potentiel pour l’homme ainsi qu’un irritant pulmonaire.

Considérant ceci, j’ai fait le choix de ne pas utiliser de dioxyde de titane. Je n’en utilise pas dans mes savons et je n’achète aucun cosmétique qui en contient. Par contre, j’utilise de la crème solaire. Je m’explique ; je crois que les coups de soleil et ce qui en résulte sont un plus grand danger que l’application occasionnelle de dioxyde de titane sur la peau. (Faut pas virer fou non plus ! )

Quelques liens pour les intéressés :

https://www.ewg.org/skindeep/ingredient/706561/TITANIUM_DIOXIDE/

fr.wikipedia.org/wiki/Dioxyde_de_titane

https://www.organicmakeup.ca/ca/titaniumdioxide.asp

 

Comment avoir un savon plus blanc sans dioxyde de titane

Alors un point qui intéressera les autres savonniers ; comment rendre les savons plus « blanc ».

Je choisi d’avoir un savon de couleur crème car je veux que les gens se posent la question : Si ce savon artisanal est jaune crème, pourquoi mon savon commercial est blanc ? Mais il y a des solutions pour obtenir un savon plus pâle.

  1. Choisir des huiles et des beurres plus pâles.
  2.  Ajouter de l’argile blanche
  3. Faire un savon à plus basse température. Certaines huiles deviennent plus foncées lorsqu’elles sont chauffées
  4. Ajouter du sel. La barre de sel est plus pâle que les autres savons, mais attention il faut utiliser avec modération dans un savon traditionnel car il peut faire un savon qui s’égraine ou casse lorsque coupé.
  5.  Ajouter ou remplacer l’eau par du lait. Le lait aidera à pâlir votre savon a condition de ne pas trop le chauffer (le lait cuit brunit).   S’il est trop chauffé, pas de souci, la couleur sera plus sombre et l’odeur d’ammoniac qui peut survenir disparaitra après quelques jours. Vous aurez un savon excellent pour la peau peu importe sa couleur.

Voici les trucs que je connais pour pâlir les savons artisanaux.

Quels sont les votres?

avon au lait de chèvre peau sensible
La couleur naturelle du savon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Savon artisanal à l'argile et aux herbes
Savon artisanal à l’argile – un peu plus pâle

 

 

 

 

 

 

 

Savon 100% huile d'olive, doux pour la peau

 

 

 

 

Le savon 100% olive est jaune pale à crème

savon commercial blanc
savon commercial blanc titane  (photo prise au hasard sur Internet d’un savon sans marque visible)

Le savon à la « Glycérine »

Savons à la glycérine

, 2 septembre 2016
Je suis en train de faire les petits savons décoratifs* pour les paniers de Noël. Cette année, j’ai décidé de ne PAS faire de savons « à la glycérine ». D’ailleurs, lorsque quelqu’un m’en demande, je leur explique comment je les fabrique, et ils n’en veulent plus !

Laissez-moi-vous expliquer pourquoi je n’aime pas ces savons.

 

1.D’abord, ils sont mal appelé. La glycérine est naturellement présente dans le savon. C’est un produit qui hydrate la peau, car elle attire l’humidité. Elle survient lors de l’étape de la saponification. Il est aussi possible de l’acheter à part (c’est un liquide transparent).

Ainsi, les savons**, normalement, contiennent de la glycérine naturelle. Les savons « à la glycérine » et pire, les savons 100% glycérine disent un peu n’importe quoi.

  1. Ensuite, la fameuse méthode de fabrication qui fait hésiter même les habitués. Lorsque je fabriquais des savons « à la glycérine », je réalisais un savon ordinaire selon ma recette habituelle. Puis, alors que le savon est encore liquide, j’ajoutais de l’alcool et du sucre. Il y a des ratios bien sur, mais on en ajouter jusqu’à la transparence désirée.

Et oui, de l’alcool et du sucre ! Chimiquement parlant, l’alcool empêche la cristalisation du savon, ce qui explique la transparence. Ainsi, les savons 100% glycérine doivent contenir de l’alcool et d’autres ingrédients.

  1. Un autre mythe agaçant est que les savons « à la glycérine » seraient sans soude caustique, ce qui bien sur est faux. Tous les savons ont besoin d’un gras et de soude caustique afin de devenir des savons. La soude caustique est ESSENTIELLE à la saponification, MAIS dans le savon, il n’y a plus de soude caustique, elle a été transformée.

 

*Je préfère les savons bons pour la peau plutôt que joli pour les yeux

** Une chose triste sur les savons commerciaux… Les plupart des grandes compagnies de savon retirent la glycérine naturellement contenue dans les savons. Ils peuvent ainsi la vendre à part ou l’utiliser dans des crèmes. Tristement, le savon sans sa glycérine naturelle est beaucoup plus asséchant….

Ce que j’aime d’être savonnière

Ce que j’aime d’être savonnière – 23 août 2016

Dans mes savons, ce qui me plait le plus, ce sont toutes les étapes de réalisation. Ceux qui me connaissent dans la vie courant savent que j’aime les choses claires, bien rangées, sans ambiguïté. J’adore le mélange entre la routine méthodique scientifique et le côté créatif.

Il était donc normal qu’une activité qui demande de mesurer, peser, observer, mélanger en ordre, superviser, découper, sécher, peser, emballer, étiqueter me plaise.

Quand je savonne, je descends dans mon antre nouvellement rénovée, avec mon café, et je commence. Toujours avec la même méthode, je démarre la ventilation, je fais chauffer mes mijoteuses et je sors mes ingrédients. L’huile d’olive sur le comptoir, l’huile de noix de coco dans un bol d’eau chaude. Puis je mesure. La précision est importante. Si une différence d’un gramme d’huile ne changera pas votre savon, une différence de 1% donnerait un autre savon. Il faut donc être précis. Alors que les huiles réchauffent, je change de protection.

C’est le moment de la soude caustique. Je mets des gants plus épais que je n’utilise que pour la soude, des lunettes de protection et un sarrau à manches longues. Je prépare d’abord l’eau, puis, je pèse ma soude. Et je mélange. C’est mon moment préféré car j’aime voir la température monter sur le thermomètre à bonbon. (qui bien sur n’a jamais vu un bonbon de sa vie). Je prépare le reste alors que la soude refroidit.

Une fois les huiles et la soude mélangée, et il faut mélanger souvent, c’est le moment ou je me laisse inspirer. Pendant que le savon cuit, je prépare les moules et les fragrances.

J’ai souvent des commandes et des besoins en inventaires, mais le plus souvent, je me laisse inspirer. Parfois j’ouvre les pots de fragrances et d’huiles essentielles pour décider selon les odeurs. J’ai des jours roses et des jours bleus, des jours floraux et des jours de sels. Dans les jours roses je ne fais que des savons roses. J’aime créer les couleurs, les motifs, les textures.

C’est le moment le plus artisanal de ma pratique, car ils ne sont jamais pareil, un savon sera un peu plus bleu, le design sera différent selon mon humeur. Ils sont tous uniques et c’est ce que j’aime d’être savonnière, le mélange de l’art et de la science.

Un exemple de savon, Lilas noir, un savon au charbon et à la fragrance de Lilas
Un exemple de savon, Lilas noir, un savon au charbon et à la fragrance de Lilas